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16 avril 2017

Cheminement spirituel

En conscientisant nos sensations fines positives, plusieurs rencontrent une sensation qui semble provenir de la fine pointe de l'Être où l'homme semble être touché par Dieu : la sensation de Dieu en soi. En la conscientisant, en la laissant se dire, se déployer, en s'en laissant imprégner, elle nous tracte vers plus que soi.

En prenant appui sur la sensation de Dieu en soi, nous découvrirons que notre cheminement humain, notre guérison se feront de plus en plus en douceur. Dieu devient le maître d'œuvre et non seulement nous révélera à nous-mêmes, mais il guérira notre humanité blessée et blessante et son Esprit nous guidera vers notre agir essentiel.

Peu à peu, notre besoin d'une personne-ressource s'amenuisera et Dieu en soi (Jésus pour les chrétiens), deviendra notre guide, notre accompagnateur. La prière remplacera graduellement la relation d'aide. Si nous ressentons toujours le besoin d'être accompagné par un autre être humain, assurons-nous qu'il est en chemin et que sa destination est la même que la nôtre.

Ma plus grande découverte lorsque je me suis laissé tracté par cette sensation fut de découvrir un nouveau monde merveilleux où tout est Amour, vérité et unité. À ma grande surprise, la Bible (surtout la Genèse et le Nouveau-Testament) cessa d'être juste un recueil d'événements passés et devint ma propre histoire. J'ai pris conscience que mon identité profonde est enfant de Dieu (devenu, par la suite, pécheur par la faute originelle) créé à l'image et à la ressemblance du Père.

Comme pour notre histoire humaine, nous devons refaire le chemin à rebours à partir du pécheur que je suis aujourd'hui, que j'ai été, que je suis devenu et découvrir que je suis avant tout enfant de Dieu promis à un avenir exceptionnel ici et maintenant pour l'éternité.

L'être humain laissé à lui-même ne pouvait se libérer du péché, de la maladie et de la mort et pour refaire le chemin à rebours il avait besoin d'un Sauveur, Jésus-Christ pour nous sauver de nous-mêmes, mais aussi pour nous montrer le chemin : mourir à soi-même, au vieil homme pour renaître en Christ, au nouvel Adam, au nouvel homme

J'ai eu besoin de ressentir que la création de l'être humain avait été un geste d'Amour gratuit de Dieu. J'ai compris que le conflit entre créationnistes et évolutionnistes ne devrait pas exister, car Dieu a créé mon Être à son image et à sa ressemblance. Que mon corps de chair fut le produit du péché originel. Que la chute de l'homme fut la chute de l'Être dans la matière, dans un corps de chair qui s'est développé au travers des âges d’où la théorie de l'évolution.

Dès le début de mon cheminement, j'étais habité par une parole du Christ: "En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera lui aussi les œuvres que je fais ; il en fera même de plus grandes, parce que je vais au Père"(Jn 14, 12). Ce n'est pas peu. C'est comme si Jésus par cette seule phrase révélait au genre humain toute sa potentialité et à chaque être humain tout ce dont il est capable. Et pourtant, après deux mille ans, nous avons si peu avancé dans ce sens, le cheminement spirituel étant choisi par si peu. L'excuse préférée est : "Je ne suis pas Jésus-Christ. " Ah non et si je te disais que Christ veut faire sa demeure en toi et veut agir en toi à l'exemple de Saint-Paul : "Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi" (Ga 2,20); alors, quelle serait ton excuse?

Noël c'est Jésus qui demande à naître, à s'incarner, à grandir, à vivre en chaque être humain. Il veut prendre toute la place en nous si nous l'invitons et si nous y consentons. Il veut nous instruire, nous guérir, nous sauver de nous-mêmes afin que nous puissions réintégrer notre état originel d'enfant de Dieu affranchi du péché, de la maladie et de la mort.

Comment? Comme Jésus est mort pour nous, nous devons mourir à nous-mêmes pour lui, mourir à notre petit moi, à notre ego, à notre psyché, pour renaître (ressusciter) à notre identité profonde d'enfant de Dieu à son image et à sa ressemblance en lui remettant notre liberté, notre volonté et notre intelligence afin qu'elles soient à son service. D'ailleurs, la vraie liberté n'est-elle pas de dépendre de Dieu seul en toutes choses : cœur, Être et corps?

Pour y arriver, nous devrons vivre une Pentecôte comme les apôtres. Après avoir fait don de notre liberté, de notre volonté et de notre intelligence, les pensées et la volonté de l'Esprit Saint prendront la relève. À ce moment, nous serons transformés par l'Esprit Saint. Ses pensées, sa volonté deviendront les nôtres. Il faut être attentif, car l'Esprit ne crie pas, ne s'impose pas, il chuchote.

C'est ce que je nous souhaite.

Robert

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