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18 avril 2017

Cheminement humain

En début de cheminement, il est primordial d'identifier ce qui nous fait mal aujourd'hui et d’où cela vient. On commence à faire le chemin à rebours, d'aujourd'hui à la conception (si nécessaire), l'origine du mal de vivre prenant souvent sa source pour la plupart entre moins neuf mois et l'âge de six ans. (voir le texte ci-dessus "Conception, naissance et enfance.").

Avant de découvrir qui on est profondément, on doit identifier qui on est devenu en nommant ce qui nous habite et d’où cela provient.

Dans un premier temps, il s'avère utile d'entrer en contact avec son monde intérieur, avec son intériorité (voir texte ci-dessus sur l'intériorité) et de prendre conscience de ce qui bouge en nous : les sensations. Au début, souvent, nous y découvrirons des sensations fortes négatives qui peuvent nous instruire sur notre vécu humain. En nous en approchant et en laissant vivre ces sensations, elles nous livreront leur contenu et, souvent, nous permettront de remonter aux évènements de notre vécu à l'origine de ces sensations. En conscientisant les sensations fortes négatives, elles s'estomperont peu à peu et, progressivement, nous découvrirons des sensations fines positives qui peuvent encore une fois nous instruire sur notre vécu humain ou sur notre vécu spirituel.

Cette étape est plus ou moins longue selon le type d'enfance vécue. Suit après une étape qui peut sembler être un bien-être, mais qui en fait n'est qu'une absence de souffrance, une étape de non-souffrance. Notre tête et notre sensibilité sont au repos. Après quelque temps, ce qui nous semblait un bien-être disparaît et un certain vide apparaît, une certaine vacuité qui peut même nous faire regretter la souffrance passée. C'est un tournant pour plusieurs.

 
Certains (pour ne pas dire la plupart) effrayés par le vide se réfugieront dans leur tête, la sensation de vide leur étant insupportable alors qu'elle n'est la sensation de l'espace entre notre sensibilité apaisée et notre Être. Si, au contraire, nous persistons à scruter ce vide, nous commencerons à y découvrir des sensations fines positives (douceur, tendresse, paix, amour, compassion, etc.) émanant de l'Être. Nous y découvrirons de quoi nous sommes faits et de quoi nous sommes porteurs (notre identité profonde), les liens qui nous habitent, notre créativité et notre mission (ce pour quoi j'ai été créé). Plusieurs ayant trouvé une certaine harmonie (et non l'unité originelle) se croiront arrivés au but et pourront vivre le reste de leur existence appuyée sur cette réalité qu'est leur Être ignorant qu'il a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. Il faut aussi éviter le piège que les moyens que nous prenons ou que le monde des sensations ou que même l'Être deviennent des absolus en soi. L'Être n'est pas la destination finale. Il est le passage vers l'absolu en soi, Dieu, qui est le but de notre périple intérieur.

(« ...afin que les vivants n'aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux » - 2Co 5,15,
« Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi » - Ga 2,20).


Ici, se termine le cheminement humain et commence le cheminement spirituel. Il est clair que les deux peuvent être vécus simultanément par les croyants comme un moteur à deux pistons : tantôt une étape de guérison humaine, tantôt une étape de croissance spirituelle.

Je suis conscient que j'ai passé très vite sur la phase du cheminement humain, mais il y a quantité d'ouvrages sur le sujet en librairie dans les rayons psychologie, mieux-être, art de vivre, etc. Aussi, à compter de maintenant, nous aborderons le cheminement spirituel proprement dit.

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