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5 décembre 2014

Réflexion sur Les Béatitudes (Évangile selon Saint Luc 6, 17-26)



17. Descendant alors avec eux, il se tint sur un plateau. Il y avait là une foule nombreuse de ses disciples et une grande multitude de gens qui, de toute la Judée et de Jérusalem et du littoral de Tyr et de Sidon,
18. étaient venus pour l'entendre et se faire guérir de leurs maladies. Ceux que tourmentaient des esprits impurs étaient guéris,
19. et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.
20. Et lui, levant les yeux sur ses disciples, disait : « Heureux, vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous.
21. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.
22. Heureux êtes-vous, quand les hommes vous haïront, quand ils vous frapperont d'exclusion et qu'ils insulteront et proscriront votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme.
23. Réjouissez-vous ce jour-là et tressaillez d'allégresse, car voici que votre récompense sera grande dans le ciel. C'est de cette manière, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. »
24. « Mais malheur à vous, les riches ! car vous avez votre consolation.
25. Malheur à vous, qui êtes repus maintenant ! car vous aurez faim. Malheur, vous qui riez maintenant! car vous connaîtrez le deuil et les larmes.
26. Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous ! C'est de cette manière, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »




Les Béatitudes sont un des passages les plus célèbres de l'Évangile étant le message inaugural de Jésus annonçant son ministère.

À première vue, il semble que Jésus glorifie le malheur en le récompensant et semble condamner le bien-être, mais il n’en est rien. Il explique bien que celui qui souffre d’un manque se sentira plus près de Dieu, alors que celui qui a en abondance s’éloigne de Dieu.

Jésus nous invite plutôt à nous arrêter et à faire des choix libres et conscients sur la façon de vivre notre vie : soit nous la vivons de façon à obtenir une gratification immédiate dès cette vie ou nous la vivons selon son enseignement, selon la Sagesse d'amour.

Dans le premier cas, nous pourrions avoir choisi la mauvaise part alors que dans l'autre, nous pourrions avoir l'impression d'avoir été laissés pour comble dans cette vie, mais Dieu promet de nous combler dans l'autre pour l'éternité.
La parabole du pauvre Lazare et le mauvais riche (Lc 16, 19-31) illustre bien ce propos.

La vie est une suite de choix plus ou moins conscients avec des effets à court et à long terme. Il nous invite à miser sur le long terme.

Mais, comment ne pas ressentir un malaise à la lecture de cet Évangile face à des catastrophes naturelles comme le séisme survenu en Haïti le 12 janvier 2010?

Pourtant, le peuple haïtien de fervents chrétiens pour la plupart semble avoir saisi le vrai sens des béatitudes. Quelques jours après le séisme, plusieurs déjà marchaient, chantaient et dansaient dans les rues alors que d'autres s'agenouillaient et priaient devant les églises démolies ou devant une croix rescapée assistant même à la célébration de l'Eucharistie parmi les ruines. Oui, seuls les pauvres de ce monde peuvent vraiment comprendre et vivre les béatitudes, car elles furent proclamées par un pauvre.

Ils ont compris que de croire en Jésus et surtout de vivre Jésus ne change peut-être pas la réalité matérielle d'un séisme, mais permet de le vivre différemment dans la foi, l'espérance et la charité.

J'y vois toute une leçon d'humilité, de courage et de foi pour les bien nantis de ce monde dont nous faisons partie.

Robert

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