Le prêtre n'est pas un fonctionnaire
Au 6e symposium du clergé du Portugal
ROME, Jeudi 10 Septembre 2009 (ZENIT.org) - Au cours du 6e symposium du clergé du Portugal consacré au thème « Ravive le don qui est en toi », le cardinal Cláudio Hummes, préfet de la Congrégation pour le clergé, a mis les prêtres en garde contre une tendance à transformer leur ministère sacerdotal en « une espèce de profession ecclésiastique qu'ils exécutent comme des fonctionnaires ». Cette tendance vient, selon le cardinal, d'une rencontre « insuffisante et superficielle » avec le Christ.
Le cardinal Hummes a invité les quelque 800 prêtres présents pour ces 4 jours de symposium à être missionnaires et à nourrir leur spiritualité quotidiennement, en maintenant « un contact assidu avec la Parole de Dieu, à vivre une vie de prière qui inclut la liturgie des heures et la dévotion mariale, à célébrer quotidiennement l'Eucharistie (...), à recourir régulièrement au sacrement de la confession », a rapporté L'Osservatore Romano le 10 septembre.
Le prêtre doit « vivre en communion ecclésiale avec le pape, l'évêque et les prêtres, se consacrer totalement et infatigablement à son ministère pastoral à la mission et l'évangélisation, être un homme charitable, fraternel, bon et miséricordieux avec tous, solidaire avec les pauvres... », a-t-il ajouté.
Le haut prélat a par ailleurs dénoncé la culture actuelle qui « encourage une déchristianisation, visible dans la majeure partie des pays chrétiens, particulièrement en Occident ». Dans ce contexte, a affirmé le cardinal Hummes, le nombre des vocations et des prêtres « s'est réduit de manière drastique », notamment à cause de « l'influence de l'environnement culturel ».
« Nous ne devons pas nous décourager ni avoir peur de la société actuelle », a-t-il ajouté en condamnant un « nouveau paganisme ».
Enfin, la déclaration finale du Symposium invite à créer « une culture de la formation permanente dans l'Eglise ». Ou la vie du prêtre est une « formation permanente », ou elle est une « frustration permanente, répétitive, négligence générale, inertie, apathie, perte de crédibilité, inefficacité apostolique », souligne le document.
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