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31 décembre 2014

Réflexion sur l'Annonciation (l'Évangile selon saint Luc 1, 26-28)


26. Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, 27. à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. 28. Il entra et lui dit : « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. » 29. A cette parole elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation. 30. Et l'ange lui dit : « Sois sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
31.Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus.
32. Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; 33. il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin. » 34. Mais Marie dit à l'ange : « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme ? » 35. L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. 36. Et voici qu'Élisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait la stérile ; 37. car rien n'est impossible à Dieu. » 38.
Marie dit alors : « Je suis la servante du Seigneur ; qu'il m'advienne selon ta parole ! » Et l'ange la quitta.

Quel beau passage que ce texte relatant l'Annonciation faite à Marie par l'ange Gabriel.


Il m'apparaît évident que cette jeune fille de Nazareth est sans péché et choisie de toute éternité par le Père pour enfanter l'Enfant-Dieu.

Que dire de ses parents terrestres Anne et Joachim qui ont su l'accueillir, l'élever dans la foi et la préparer sans le savoir à devenir la mère du Sauveur.

Et quelle réponse de Marie : "Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole." Cette seule phrase contient toutes les attitudes requises pour cheminer spirituellement : l'humilité, la confiance et l'abandon.
Que nous puissions tous à l'exemple de Marie se soumettre avec tant d'empressement et de docilité à la volonté de Dieu.


C'est ce que je nous souhaite.

Robert

29 décembre 2014

Réflexion sur la Visitation (Évangile de St-Luc 1, 39-45)



39. En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda. 40. Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth. 41. Et il advint, dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l'enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint. 42. Alors elle poussa un grand cri et dit : « Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein ! 43. Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?
44. Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein. 45. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de qui lui a été dit de la part du Seigneur ! »


Le lien d'Être, le lien de mission unissant les deux cousins Jean, le précurseur, et Jésus, le Messie, est tellement fort qu'il est éveillé avant même leur naissance lors de la rencontre de leur mère respective, Élizabeth et Marie.

Un qui sera appelé à naître, à grandir, à s'effacer devant plus grand que lui et ensuite à mourir et l'autre à naître, à grandir, à mourir pour le salut de l'humanité et à ressusciter pour manifester la gloire de Dieu et pour nous révéler notre finalité, notre accomplissement en Dieu.

Est-ce que mon Être à moi tressaille aussi d'allégresse et de joie en sentant la venue prochaine de l'Enfant-Dieu en ce monde le 25 décembre et est-ce que j'accepte moi aussi de m'effacer devant plus grand que moi, de mourir à moi-même afin que Jésus puisse naître en la crèche de mon cœur et qu'il puisse grandir en moi et me révéler ma part de mission dans le plan du Père pour le redressement de l'humanité?

C'est ce que je nous souhaite.


Robert

25 décembre 2014

Réflexion sur Noel


Enfant, à Noel, Jésus n'était pour moi qu'une poupée de cire, immobile, sans expression. On célébrait sa naissance mais il ne semblait pas trop vivant, ni en moi, ni chez les autres. Noel c'était surtout le Père Noel, la visite, les cadeaux. C'était une fête mais une fête païenne sur fonds de liturgie. Le petit Jésus me semblait être un être bien frêle, bien démuni, bien faible. Je ne sentais pas de lien bien précis à ce petit Jésus. Pourtant, j'étais très pieux mais j'avais besoin d'un Jésus fort et puissant (…un peu comme les Juifs, ma foi) pour me réconforter, pour me consoler car je me sentais bien seul dans cet univers d'adultes.

Adolescent, j'ai complètement délaissé le Père Noel et… le petit Jésus et je vivais Noel de plus en plus comme une fête païenne faisant partie de la tradition et du folklore avec les copains et les copines dans les bars. Je ressentais un malaise à vivre Noel de cette façon sans trop savoir pourquoi, ayant l'impression d'avoir passé à côté de quelque chose.

Et puis un jour, devenu adulte et étant marié, j'en ai eu assez de fêter Noel de cette façon, à la façon des autres. Cette année là, la veille de Noel, j'ai refusé toutes les invitations et j'ai resté fin seul à la maison et, ce fut mon plus beau Noel. J'ai assisté à la naissance de Jésus en moi. Je me sentais ému pas sa petitesse, par sa fragilité, pas sa vulnérabilité. J'ai senti qu'il avait besoin d'être protégé autant que moi. Alors, lui et moi avons vécu caché pendant quelques années. Je me sentais étrange de ressentir, à l'occasion, cette présence en moi sans, presque jamais, la retrouver chez les autres. Je vivais dans un monde sans Dieu et pourtant je ressentais Jésus en moi. Si j'osais en parler, on me regardait bizarrement et on ne comprenait pas. En conséquence, je mettais de plus en plus de distance entre lui et moi jusqu'au jour où, en lisant Sainte Thérèse d'Avila, je compris qu'il était possible, voir même essentiel, de vivre Dieu. Ce que je ressentais était mon lien à Dieu, à Jésus et j'avais à lui donner plus de place et d'importance.

Qu'est Noel pour moi aujourd'hui?C'est l'incarnation de Dieu, c'est Dieu incarné dans la chair en Jésus pour rejoindre, pour toucher, pour guérir mon humanité blessée et blessante et pour me sauver.
Me sauver de quoi? De moi-même, de mes blessures, de mes mécanismes hérités de mon vécu qui contribuent à ma perte. Jésus est le vrai visage de Dieu. "Qui m'a vu, a vu le Père". Noel est une invitation qui m'est lancée à faire une place à Dieu, de l'accueillir, de le laisser grandir en toute quiétude, de laisser Christ prendre toute la place en l'auberge de mon cœur, à la condition qu'elle ne soit pas occupée par trop d'intrus et qu'il puisse trouver place pour s'y loger entre le boeuf de mes instincts et l'âne de mon mental.

La crèche, c'est moi, c'est nous. Développons l'attitude de Marie: "Qu'il me soit fait selon ta volonté Seigneur" et méditons ces choses en notre cœur.

C'est ce que je nous souhaite à l'approche de Noel.
Heureux Noel à tous dans l'allégresse et dans la joie.

Robert

23 décembre 2014

Réflexion sur l'Épiphanie (Évangile selon saint Mathieu 2, 1-12)

1. Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem
2. en disant : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu, en effet, son astre à son lever et sommes venus lui rendre hommage. » 3. L'ayant appris, le roi Hérode s'émut, et tout Jérusalem avec lui. 4. Il assembla tous les grands prêtres avec les scribes du peuple, et il s'enquérait auprès d'eux du lieu où devait naître le Christ. 5. « A Bethléem de Judée, lui dirent-ils ; ainsi, en effet, est-il écrit par le prophète : 6. Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es nullement le moindre des clans de Juda ; car de toi sortira un chef qui sera pasteur de mon peuple Israël. » 7. Alors Hérode manda secrètement les mages, se fit préciser par eux le temps de l'apparition de l'astre, 8. et les envoya à Bethléem en disant : « Allez vous renseigner exactement sur l'enfant ; et quand vous l'aurez trouvé, avisez-moi, afin que j'aille, moi aussi, lui rendre hommage. »
9. Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route ; et voici que l'astre, qu'ils avaient vu à son lever, les précédait jusqu'à ce qu'il vînt s'arrêter au-dessus de l'endroit où était l'enfant.
10. A la vue de l'astre ils se réjouirent d'une très grande joie. 11. Entrant alors dans le logis, ils virent l'enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
12. Après quoi, avertis en songe de ne point retourner chez Hérode, ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays.



Il est intéressant de noter que les premiers à se prosterner devant l'Enfant-Dieu sont les bergers, les humbles. Ils partent de moins loin en eux et ils ont les attitudes intérieures de tous ceux dont il est question dans les béatitudes : les pauvres, les doux, les affligés, les justes, les miséricordieux, les purs, les pacificateurs et les martyrs.

Viennent ensuite les mages, les savants, les riches de ce monde qui se mettent en marche sans connaître leur destination. Cette fois-ci, l'humilité, la confiance et l'abandon auront raison sur la connaissance, le pouvoir et l'argent et les mages se prosterneront à leur tour devant l'Enfant-Jésus. Ils ne se laisseront pas piéger par les puissances de ce monde (Hérode) et ils poursuivront leur route.

Et nous dans tout cela, avons-nous dit oui à cette lumière qui se pointe en nous, avons-nous accepté en toute humilité de nous y abandonner en toute confiance sans en connaître l'aboutissement?

Est-ce que notre tête imbue de connaissance, assoiffée de pouvoir et d'argent accepte de se courber en notre crèche intérieure devant l'Enfant-Jésus qui ne demande qu'à naitre et qu'à grandir en nous?

Est-ce que nous sommes prêts à lui offrir ce qui nous est le plus précieux: notre liberté, notre intelligence et notre volonté?

Est-ce que nous tentons d'éviter les pièges de ce monde pour poursuivre notre route à la suite de Jésus?

En ce début d'année, c'est ce que je nous souhaite.



Robert

21 décembre 2014

Réflexion sur le recouvrement de Jésus au temple (Évangile de Saint luc 2, 41-52)



41. Ses parents se rendaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
42. Et lorsqu'il eut douze ans, ils y montèrent, comme c'était la coutume pour la fête.
43. Une fois les jours écoulés, alors qu'ils s'en retournaient, l'enfant Jésus resta à Jérusalem à l'insu de ses parents.
44. Le croyant dans la caravane, ils firent une journée de chemin, puis ils se mirent à le rechercher parmi leurs parents et connaissances.
45. Ne l'ayant pas trouvé, ils revinrent, toujours à sa recherche, à Jérusalem.
46. Et il advint, au bout de trois jours, qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant ;
47. et tous ceux qui l'entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses.
48. A sa vue, ils furent saisis d'émotion, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois ! ton père et moi, nous te cherchons, angoissés. »
49. Et il leur dit : « Pourquoi donc me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? »
50. Mais eux ne comprirent pas la parole qu'il venait de leur dire.
51. Il redescendit alors avec eux et revint à Nazareth ; et il leur était soumis. Et sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur.
52. Quant à Jésus, il croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes.



À la lecture du texte, nous constatons que le cœur de Marie et Joseph, les parents de Jésus, est torturé par une angoisse bien humaine, la preuve que la sainteté ne rend pas insensible aux événements du quotidien, mais au contraire qu'elle a pour effet de faire ressentir plus profondément les joies comme les peines, résultat d'une plus grande humanisation.

Si Jésus à 12 ans a la capacité d'échanger avec les docteurs de la loi et de s'affirmer dans sa vocation face à Marie et Joseph, c'est qu'il est Dieu avant tout, mais aussi que ses parents l'ont élevé dans la foi et lui ont donné un environnement propice lui permettant de vivre son identité profonde de Fils unique du Père et d'assumer sa mission de Sauveur, de Rédempteur même s'ils en ignoraient toute la portée. .

Se pourrait-il que le rôle des parents ne soit que de révéler l'enfant à lui-même, de l'aider à découvrir son identité profonde d'enfant de Dieu, à se vivre en unité avec cette réalité et à assumer la part qui lui incombe dans le plan du Père pour l'humanité?

Oui, je le crois.

Robert

19 décembre 2014

Réflexion sur le baptême du Seigneur (Évangile selon saint Luc 3, 15-22)



15. Comme le peuple était dans l'attente et que tous se demandaient en leur cœur, au sujet de Jean, s'il n'était pas le Christ,
16. Jean prit la parole et leur dit à tous : « Pour moi, je vous baptise avec de l'eau, mais vient le plus fort que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales ; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu.
17. Il tient en sa main la pelle à vanner pour nettoyer son aire et recueillir le blé dans son grenier ; quant aux bales, il les consumera au feu qui ne s'éteint pas. »
18. Et par bien d'autres exhortations encore il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
19. Cependant Hérode le tétrarque, qu'il reprenait au sujet d'Hérodiade, la femme de son frère, et pour tous les méfaits qu'il avait commis,
20. ajouta encore celui-ci à tous les autres : il fit enfermer Jean en prison.
21. Or il advint, une fois que tout le peuple eut été baptisé et au moment où Jésus, baptisé lui aussi, se trouvait en prière, que le ciel s'ouvrit,
22. et l'Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix partit du ciel : « Tu es mon fils ; moi, aujourd'hui, je t'ai engendré. »


Ce texte m'interpelle beaucoup.
Il me ramène au sens de mon propre baptême par lequel mon identité d'enfant de Dieu et ma relation au Père me furent confirmées.
Comme vous, je ne me souviens pas de mon baptême, mais je soupçonne qu'Il nous a chuchoté à nous aussi : "Tu es mon fils, ma fille, bien-aimé (e)."
Est-ce à dire que le baptême me donne un droit acquis au salut ou n'ai-je pas, plutôt une fois adulte, à prendre conscience de toute la portée de cette filiation divine?
Il est intéressant de noter que la descente de l'Esprit-Saint sous forme de colombe lors du baptême de Jésus, mais aussi sous forme de langues de feu lors de la Pentecôte des apôtres est le signe choisi pour indiquer un début de mission.
N'ai-je pas aussi à l'exemple des apôtres lors de la Pentecôte à inviter et à accueillir l'Esprit-Saint afin qu'il me transforme et qu'il me donne le courage d'assumer ma mission de baptisé, de prêtre, prophète et roi?C'est ce que je nous souhaite.

Robert

17 décembre 2014

Réflexion sur la tentation de Jésus au désert (Évangile selon Saint-Marc 1, 12-15)


1. Jésus, rempli d'Esprit Saint, revint du Jourdain, et il était mené par l'Esprit à travers le désert
2. durant quarante jours, tenté par le diable. Il ne mangea rien en ces jours-là et, quand ils furent écoulés, il eut faim.
3. Le diable lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, dis à cette pierre qu'elle devienne du pain. »
4. Et Jésus lui répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas de pain seul que vivra l'homme. »
5. L'emmenant plus haut, le diable lui montra en un instant tous les royaumes de l'univers
6. et lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car elle m'a été livrée, et je la donne à qui je veux.
7. Toi donc, si tu te prosternes devant moi, elle t'appartiendra tout entière. »
8. Et Jésus lui dit : « Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et à lui seul tu rendras un culte. »
9. Puis il le mena à Jérusalem, le plaça sur le pinacle du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d'ici en bas ;
10. car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, afin qu'ils te gardent.
11. Et encore : Sur leurs mains, ils te porteront, de peur que tu ne heurtes du pied quelque pierre. »
12. Mais Jésus lui répondit : « Il est dit : Tu ne tenteras pas le Seigneur, ton Dieu. »
13. Ayant ainsi épuisé toute tentation, le diable s'éloigna de lui jusqu'au moment favorable. Jésus inaugure sa prédication.



« Qui suis-je? »

Dans l’Évangile de ce jour, il y a trois temps forts : le baptême de Jésus, un temps de solitude et le ministère de Jésus. N’est-ce pas le sens profond du carême qui nous est révélé : un temps d’intériorisation sur notre identité profonde et sur ce à quoi nous sommes appelés à vivre en tant que chrétien?

C’est comme si Jésus nous invitait à s’accorder un temps de réflexion sur le sens profond du baptême. Par le baptême, on me rappelle que je suis avant tout un enfant de Dieu. C’est un appel à nous libérer de nos attirances, de nos tendances quelques fois trop humaines et à nous vivre à l’image et à la ressemblance du Père. Chacun est appelé par son nom à marcher à la suite de Jésus. À nous de découvrir en soi le comment en prenant conscience de nos limites, de nos potentialités et de nos aspirations.

Le carême était jadis une période de privation et de sacrifices de quarante jours. Aujourd'hui, le carême pourrait être une période d'introspection pour prendre conscience de ce qui fait obstacle au plan de Dieu en nous, pour nous et pour l'humanité. Les tentations de Jésus ne sont-elles pas aussi les nôtres : richesse, pouvoir et prestige en plus de nos difficultés à nous libérer de certaines de nos peurs, de nos dépendances, de nos insécurités?

Demandons la grâce d'être libéré de ce qui fait obstacle à la présence de Dieu en chacun de nous et que cela devienne une manière de nous vivre tout au long de notre vie afin de mieux s'assumer en tant que baptisé et chrétien et de pouvoir marcher allègrement à la suite de Jésus.


C’est ce que je nous souhaite.

Robert

15 décembre 2014

Réflexion sur les Noces de Cana (Évangile selon saint Jean 2, 1-11)



1. Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était.
2. Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples.
3. Or il n'y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit : « Ils n'ont pas de vin. »
4. Jésus lui dit : « Que me veux-tu, femme ? Mon heure n'est pas encore arrivée. »
5. Sa mère dit aux servants : « Tout ce qu'il vous dira, faites-le. »
6. Or il y avait six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures.
7. Jésus leur dit : « Remplissez d'eau ces jarres. » Ils les remplirent jusqu'au bord.
8. Il leur dit : « Puisez maintenant et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent.
9. Lorsque le maître du repas eut goûté l'eau changée en vin - et il ne savait pas d'où il venait, tandis que les servants le savaient, eux qui avaient puisé l'eau - le maître du repas appelle le marié
10. et lui dit : « Tout homme sert d'abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent ! »
11. Tel fut le premier des signes de Jésus, il l'accomplit à Cana de Galilée et il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui.






Comme début de mission, Jésus acquiesce à la demande de sa mère de changer l'eau en vin pour répondre au besoin bien humain des convives de festoyer.

Tout au long de sa mission, il sera constamment sollicité pour soulager la misère humaine et, souvent, il acceptera de le faire par compassion et pour la gloire de son Père.

Cependant, il est beaucoup plus qu'un thaumaturge. Il veut nous libérer du péché et combler tous nos besoins spirituels. Comme il le dira à la Samaritaine, il veut donner une eau vive et qui en boira n'aura plus jamais soif.

Sommes-nous tentés comme les Juifs à l'époque de Jésus de lui demander d'intervenir dans nos vies afin de répondre à nos besoins d'ordre temporel ou le prions-nous afin qu'il nous soulage de notre faim et de notre soif d'absolu, afin qu'il nous redonne la santé spirituelle en nous guérissant de l'orgueil, de la convoitise, de la colère et afin surtout de connaître la volonté du Père?

Et si Jésus, l'Époux, nous conviait à une noce mystique à laquelle il ne manquerait jamais de bon vin?

C'est ce que je nous souhaite.

Robert

13 décembre 2014

Réflexion sur Jésus et les marchands du temple (Évangile selon St-Jean 2,13-22)


2 13 La fête juive de la Pâque était proche et Jésus alla donc à Jérusalem. 14 Dans le temple, il trouva des gens qui vendaient des boeufs, des moutons et des pigeons ; il trouva aussi des changeurs d'argent assis à leurs tables. 15 Alors, il fit un fouet avec des cordes et les chassa tous hors du temple, avec leurs moutons et leurs boeufs; il jeta par terre l'argent des changeurs en renversant leurs tables; 16 et il dit aux vendeurs de pigeons : « Enlevez tout cela d'ici ! Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce ! » 17 Ses disciples se rappelèrent ces paroles de l'Écriture : « L'amour que j'ai pour ta maison, ô Dieu, me consumera comme un feu. »
18 Alors les chefs juifs lui demandèrent : « Quel signe miraculeux peux-tu faire pour nous prouver que tu as le droit d'agir ainsi ? » 19 Jésus leur répondit : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le rebâtirai g . » — 20 « On a mis quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, tu vas le rebâtir en trois jours ? » lui dirent-ils. 21 Mais le temple dont parlait Jésus, c'était son corps. 22 Plus tard, quand Jésus revint d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; et ils crurent à l'Écriture et aux paroles que Jésus avait dites.







"Jésus entre dans le temple et y exerce son autorité."





Ce passage est un des plus connus de l'Évangile et nombreux sont ceux qui y référent pour justifier une colère en disant que même Jésus s'était fâché. Oui, il est vrai que Jésus a fait une colère, une sainte colère dont les motifs sont très différents de nos colères humaines. Jésus avait enseigné qu'on ne pouvait servir deux maîtres, l'argent et Dieu et voici, que même dans la maison de Dieu, son Père, on y fait du commerce, du marchandage, sous le prétexte de remplir des devoirs religieux alors que la vraie raison est l'occasion de faire un profit démesuré.

Notre corps est aussi la demeure, le temple de Dieu, de la Trinité. Comme le temple de Jérusalem, nos corps peuvent aussi contenir des intrus dont les motifs laissent à désirer. Oserons-nous, à l'exemple de Jésus, faire un fouet et chasser de notre temple intérieur ces intrus (le pouvoir, le prestige, l'argent, la convoitise, la sensualité, etc.) qui font ombrage à Dieu?
Encore mieux, en recevant l'Eucharistie, nous accueillons Jésus en soi afin qu'Il puisse chasser les vendeurs de notre temple intérieur.

C'est ce que je nous souhaite.

Robert

12 décembre 2014

Réflexion sur la pêche miraculeuse (Évangile selon Saint Luc 5, 1-11)



1. Or il advint, comme la foule le serrait de près et écoutait la parole de Dieu, tandis que lui se tenait sur le bord du lac de Gennésaret,
2. qu'il vit deux petites barques arrêtées sur le bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
3. Il monta dans l'une des barques, qui était à Simon, et pria celui-ci de s'éloigner un peu de la terre ; puis, s'étant assis, de la barque il enseignait les foules.
4. Quand il eut cessé de parler, il dit à Simon : « Avance en eau profonde, et lâchez vos filets pour la pêche. »
5. Simon répondit : « Maître, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre, mais sur ta parole je vais lâcher les filets. »
6. Et l'ayant fait, ils capturèrent une grande multitude de poissons, et leurs filets se rompaient.
7. Ils firent signe alors à leurs associés qui étaient dans l'autre barque de venir à leur aide. Ils vinrent, et l'on remplit les deux barques, au point qu'elles enfonçaient.
8. A cette vue, Simon-Pierre se jeta aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur ! »
9. La frayeur en effet l'avait envahi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause du coup de filet qu'ils venaient de faire ;
10. pareillement Jacques et Jean, fils de Zébédée, les compagnons de Simon. Mais Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte ; désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
11. Et ramenant les barques à terre, laissant tout, ils le suivirent.



Ce qui me frappe dans l'Évangile d'aujourd'hui est la docilité de Simon alors qu'il n'est même pas encore disciple de Jésus, juste un homme ordinaire revenant de la pêche bredouille.

Aucune hésitation de sa part et les résultats furent au-dessus de ses attentes. Il en fut si impressionné qu'il se reconnut immédiatement comme pécheur devant la sainteté éminente de celui qui venait non seulement d'accomplir ce prodige, mais qui lui révéla aussi sa mission, ce pour quoi il fut créé : pêcheur d'hommes.

Quelle leçon de foi de la part de Simon et quelle réponse de la part de Jésus!
Se pourrait-il que, si nous avions la foi de Simon – une foi qui peut transporter les montagnes, Jésus non seulement répondrait à nos besoins, mais les surpasserait?

Dieu attend que nous Lui disions oui, que nous Lui fassions confiance et que nous reconnaissions notre condition de pécheur pour combler toutes nos aspirations profondes et pour donner aussi un sens à notre vie en nous révélant notre rôle dans son plan pour l'humanité.

C'est ce que je nous souhaite.


Robert

11 décembre 2014

Réflexion sur l'appel de Jésus à Mathieu (Évangile selon Saint-Mathieu 9, 9-13)


9 De là étant allé plus loin, Jésus vit un homme assis au lieu des péages, et qui s`appelait Matthieu. Il lui dit: Suis-moi. Cet homme se leva, et le suivit. 10 Comme Jésus était à table dans la maison, voici, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie vinrent se mettre à table avec lui et avec ses disciples. 11 Les pharisiens virent cela, et ils dirent à ses disciples: Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie? 12 Ce que Jésus ayant entendu, il dit: Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. 13 Allez, et apprenez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.

« Suis-moi »

Existe-t-il de vrais justes alors qu’il est dit que même les saints pèchent sept fois par jour?

Jésus ne peux rien pour les pharisiens, pour ceux qui se croient justes, renfermés sur eux-mêmes, emmurés dans leur supériorité morale.

Il est venu pour nous, pour ceux et celles qui reconnaissent leur condition de pécheurs comme l’enfant prodigue et qui aspirent à vivre une véritable expérience de Dieu.

Nous laissons-nous ressentir la portée du regard de Jésus pour le rencontrer, lui le seul vrai juste, et ainsi entrer dans la connaissance de son Amour pour en faire l’expérience profonde?

Répondrons-nous spontanément, sans tergiversation, comme Mathieu à l’invitation de Jésus à le suivre?

C’est ce que je nous souhaite.

Robert

9 décembre 2014

Réflexion sur "Nul n'est prophète..." (Évangile selon saint Luc 4, 21-30.)




Nul n'est prophète...


21. Alors il se mit à leur dire : «Aujourd'hui s'accomplit à vos oreilles ce passage de l'Écriture.»
22. Et tous lui rendaient témoignage et étaient en admiration devant les paroles pleines de grâce qui sortaient de sa bouche. Et ils disaient : « N'est-il pas le fils de Joseph, celui-là ? »
23. Et il leur dit : « A coup sûr, vous allez me citer ce dicton : Médecin, guéris-toi toi-même. Tout ce qu'on nous a dit être arrivé à Capharnaüm, fais-le de même ici dans ta patrie. »
24. Et il dit : « En vérité, je vous le dis, aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie.
25. « Assurément, je vous le dis, il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d'Élie, lorsque le ciel fut fermé pour trois ans et six mois, quand survint une grande famine sur tout le pays ;
26. et ce n'est à aucune d'elles que fut envoyé Élie, mais bien à une veuve de Sarepta, au pays de Sidon.
27. Il y avait aussi beaucoup de lépreux en Israël au temps du prophète Élisée ; et aucun d'eux ne fut purifié, mais bien Naaman, le Syrien. »
28. Entendant cela, tous dans la synagogue furent remplis de fureur.
29. Et, se levant, ils le poussèrent hors de la ville et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline sur laquelle leur ville était bâtie, pour l'en précipiter.
30. Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin...



Les gens de Nazareth avaient sûrement depuis une trentaine d'années une image bien arrêtée de Jésus, ce fils de charpentier. Ils le connaissaient probablement comme un type bien, pieux, religieux et sans histoire et, tout à coup, celui-ci se met à faire des miracles et se dit envoyé de Dieu. Ils en furent certainement étonnés, mais fiers aussi que sa renommée fasse aussi celle de Nazareth. Cependant, ils furent aussi très vifs à le rejeter allant même jusqu'à vouloir le tuer lorsque sa parole dérangeait et les remettait en question.

Quelle leçon pouvons-nous tirer de ce passage?
Souvent, les gens même nos proches, peuvent quelquefois être dérangés par ceux qui endossent les valeurs chrétiennes ou par ceux qui ont connu une conversion ne les reconnaissant plus préférant qu'ils restent comme avant ne voulant pas se remettre en question eux-mêmes.

L'image… le paraître… refuser de changer pour ne pas déplaire… se taire pour ne pas déranger… préférer l'harmonie à tout prix à la vérité… telles peuvent être nos attitudes à l'occasion.

Demandons d'avoir le courage de nos convictions, le discernement pour savoir quand et comment s'affirmer en notre identité profonde d'enfant de Dieu et la force d'assumer notre rôle dans le plan du Père malgré les réactions de notre entourage et, à l'exemple de Jésus, de passer au milieu d'eux, allant notre chemin.

C'est ce que je nous souhaite.

Robert


7 décembre 2014

Réflexion sur Jésus et la Samaritaine, (Évangile selon Saint-Jean 4, 5-42)


"...5 il arriva dans une ville de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à Joseph, son fils. 6 Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C`était environ la sixième heure. 7 Une femme de Samarie vint puiser de l`eau. Jésus lui dit: Donne-moi à boire. 8 Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres. 9 La femme samaritaine lui dit: Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine? -Les Juifs, en effet, n`ont pas de relations avec les Samaritains. - 10 Jésus lui répondit: Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t`aurait donné de l`eau vive. 11 Seigneur, lui dit la femme, tu n`as rien pour puiser, et le puits est profond; d`où aurais-tu donc cette eau vive? 12 Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux? 13 Jésus lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif; 14 mais celui qui boira de l`eau que je lui donnerai n`aura jamais soif, et l`eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d`eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. 15 La femme lui dit: Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n`aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. 16 Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici. 17 La femme répondit: Je n`ai point de mari. Jésus lui dit: Tu as eu raison de dire: Je n`ai point de mari. 18 Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n`est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. 19 Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète. 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. 21 Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l`heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. 22 Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. 23 Mais l`heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. 24 Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l`adorent l`adorent en esprit et en vérité. 25 La femme lui dit: Je sais que le Messie doit venir (celui qu`on appelle Christ); quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. 26 Jésus lui dit: Je le suis, moi qui te parle. 27 Là-dessus arrivèrent ses disciples, qui furent étonnés de ce qu`il parlait avec une femme. Toutefois aucun ne dit: Que demandes-tu? ou: De quoi parles-tu avec elle? 28 Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s`en alla dans la ville, et dit aux gens: 29 Venez voir un homme qui m`a dit tout ce que j`ai fait; ne serait-ce point le Christ? 30 Ils sortirent de la ville, et ils vinrent vers lui. 31 Pendant ce temps, les disciples le pressaient de manger, disant: Rabbi, mange. 32 Mais il leur dit: J`ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. 33 Les disciples se disaient donc les uns aux autres: Quelqu`un lui aurait-il apporté à manger? 34 Jésus leur dit: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m`a envoyé, et d`accomplir son oeuvre. 35 Ne dites-vous pas qu`il y a encore quatre mois jusqu`à la moisson? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. 36 Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. 37 Car en ceci ce qu`on dit est vrai: Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne. 38 Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n`avez pas travaillé; d`autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail. 39 Plusieurs Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause de cette déclaration formelle de la femme: Il m`a dit tout ce que j`ai fait. 40 Aussi, quand les Samaritains vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d`eux. Et il resta là deux jours. 41 Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole; 42 et ils disaient à la femme: Ce n`est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons; car nous l`avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu`il est vraiment le Sauveur du monde."

« Invitation de Jésus, R.S.V.P. »


Le puits de Jacob, Jésus, l'Eau-Vive... que signifie tout cela pour moi aujourd'hui?

Le puits de Jacob ne pourrait-il pas être aussi le puits de Robert, de Lucie, de Germain?
N'avons-nous pas juste à descendre au tréfonds de notre puits personnel conduisant à notre Être pour faire la rencontre à l'intime de soi de Jésus qui ne demande pas mieux que de nous désaltérer de notre soif d'amour, de justice, de pureté, de beauté...

« Donne-moi à boire »Cette demande de Jésus s’adresse à chacun et chacune de nous. Il a soif de nous et Il espère que nous avons soif de Lui, le porteur d’Eau-Vive guérissante et rafraîchissante afin que nous offrions à notre tour cette Eau-Vive à nos semblables. C’est une invitation à vivre une relation intime et personnelle avec Lui. Hésitons-nous, comme la Samaritaine, à répondre à sa demande prétextant que nous ne sommes pas à la hauteur? Avons-nous réellement accueilli notre identité profonde de fils, de fille du Père, de frère et de sœur en Jésus?

« Va, appelle ton mari et reviens. »
Il y a la part de Jésus et notre part. Afin qu’Il puisse étancher notre soif, Il ne nous demande que de mettre un peu d’ordre dans notre vie, de changer ce que nous pouvons.
Sommes-nous prêt(e)s à le faire?


« ...ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. »
Il nous invite également à adorer le Père « en esprit et en vérité. » Certes, il y a certains lieux propices à l’adoration mais le lieu par excellence n’est-il pas le cœur de soi pour faire la rencontre intime avec son Dieu?


« Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons; car nous l'avons entendu nous-mêmes... »
Finalement, comme beaucoup de Samaritains, nous pouvons croire en Jésus à cause des témoignages de ceux et celles qui L’ont rencontré ou oserons-nous L’inviter à demeurer chez nous et à faire par nous-mêmes l’expérience d’une relation intime et personnelle avec Lui?

C’est ce que je nous souhaite.


Robert

5 décembre 2014

Réflexion sur Les Béatitudes (Évangile selon Saint Luc 6, 17-26)



17. Descendant alors avec eux, il se tint sur un plateau. Il y avait là une foule nombreuse de ses disciples et une grande multitude de gens qui, de toute la Judée et de Jérusalem et du littoral de Tyr et de Sidon,
18. étaient venus pour l'entendre et se faire guérir de leurs maladies. Ceux que tourmentaient des esprits impurs étaient guéris,
19. et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.
20. Et lui, levant les yeux sur ses disciples, disait : « Heureux, vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous.
21. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.
22. Heureux êtes-vous, quand les hommes vous haïront, quand ils vous frapperont d'exclusion et qu'ils insulteront et proscriront votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme.
23. Réjouissez-vous ce jour-là et tressaillez d'allégresse, car voici que votre récompense sera grande dans le ciel. C'est de cette manière, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. »
24. « Mais malheur à vous, les riches ! car vous avez votre consolation.
25. Malheur à vous, qui êtes repus maintenant ! car vous aurez faim. Malheur, vous qui riez maintenant! car vous connaîtrez le deuil et les larmes.
26. Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous ! C'est de cette manière, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »




Les Béatitudes sont un des passages les plus célèbres de l'Évangile étant le message inaugural de Jésus annonçant son ministère.

À première vue, il semble que Jésus glorifie le malheur en le récompensant et semble condamner le bien-être, mais il n’en est rien. Il explique bien que celui qui souffre d’un manque se sentira plus près de Dieu, alors que celui qui a en abondance s’éloigne de Dieu.

Jésus nous invite plutôt à nous arrêter et à faire des choix libres et conscients sur la façon de vivre notre vie : soit nous la vivons de façon à obtenir une gratification immédiate dès cette vie ou nous la vivons selon son enseignement, selon la Sagesse d'amour.

Dans le premier cas, nous pourrions avoir choisi la mauvaise part alors que dans l'autre, nous pourrions avoir l'impression d'avoir été laissés pour comble dans cette vie, mais Dieu promet de nous combler dans l'autre pour l'éternité.
La parabole du pauvre Lazare et le mauvais riche (Lc 16, 19-31) illustre bien ce propos.

La vie est une suite de choix plus ou moins conscients avec des effets à court et à long terme. Il nous invite à miser sur le long terme.

Mais, comment ne pas ressentir un malaise à la lecture de cet Évangile face à des catastrophes naturelles comme le séisme survenu en Haïti le 12 janvier 2010?

Pourtant, le peuple haïtien de fervents chrétiens pour la plupart semble avoir saisi le vrai sens des béatitudes. Quelques jours après le séisme, plusieurs déjà marchaient, chantaient et dansaient dans les rues alors que d'autres s'agenouillaient et priaient devant les églises démolies ou devant une croix rescapée assistant même à la célébration de l'Eucharistie parmi les ruines. Oui, seuls les pauvres de ce monde peuvent vraiment comprendre et vivre les béatitudes, car elles furent proclamées par un pauvre.

Ils ont compris que de croire en Jésus et surtout de vivre Jésus ne change peut-être pas la réalité matérielle d'un séisme, mais permet de le vivre différemment dans la foi, l'espérance et la charité.

J'y vois toute une leçon d'humilité, de courage et de foi pour les bien nantis de ce monde dont nous faisons partie.

Robert

3 décembre 2014

Réflexion sur la tempête apaisée (Évangile selon St-Marc 4, 35-41)





35Le soir de ce même jour, Jésus dit à ses disciples : « Passons de l'autre côté du lac. » 36Ils quittèrent donc la foule ; les disciples emmenèrent Jésus dans la barque où il se trouvait encore. D'autres barques étaient près de lui. 37Et voilà qu'un vent violent se mit à souffler, les vagues se jetaient dans la barque, à tel point que, déjà, elle se remplissait d'eau. 38Jésus, à l'arrière du bateau, dormait, la tête appuyée sur un coussin. Ses disciples le réveillèrent alors en criant : « Maître, nous allons mourir : cela ne te fait donc rien ? » 39Jésus, réveillé, menaça le vent et dit à l'eau du lac : « Silence ! calme-toi ! » Alors le vent tomba et il y eut un grand calme. 40Puis Jésus dit aux disciples : « Pourquoi avez-vous si peur ? N'avez-vous pas encore confiance ? » 41Mais ils éprouvèrent une grande frayeur et ils se dirent les uns aux autres : « Qui est donc cet homme, pour que même le vent et les flots lui obéissent ? »



Ne nous arrive-t-il pas face aux tempêtes de la vie, face à la maladie ou à la mort par exemple, de paniquer et de penser que Dieu est indifférent à ce qui nous arrive?

Le doute, le manque de foi en l'amour de Dieu pour la créature que nous sommes, nous fait penser que nous sommes seuls face à l'adversité et que Dieu nous a abandonnés.

Mais il est là qui nous aime en silence attendant notre prière.

Souvent, il ne suffit qu'un cri du cœur, d'une prière pour qu'il se manifeste et qu'il nous chuchote à l'oreille : «Ne crains pas mon enfant, je t'aime et je suis avec toi.»
Dieu ne fera pas nécessairement disparaître tous nos problèmes qui sont souvent le fruit de notre propre inconscience, de nos insouciances ou de notre négligence, mais son amour, sa présence nous donnera la force, le courage et la paix pour les affronter.

Invitons Dieu à partager notre quotidien afin d'être en mesure de ressentir sa présence dans les moments difficiles et afin, à l'exemple de Jésus, de dormir paisiblement quand la mer de nos inquiétudes se déchaînera.

C'est ce que je nous souhaite.

Robert

1 décembre 2014

Réflexion sur le mauvais riche et le pauvre Lazare (Évangile selon Saint-Luc 16, 19-31)


16 19 « Il y avait une fois un homme riche qui s'habillait des vêtements les plus fins et les plus coûteux et qui, chaque jour, vivait dans le luxe en faisant de bons repas. 20 Devant la porte de sa maison était couché un pauvre homme, appelé Lazare. Son corps était couvert de plaies. 21 Il aurait bien voulu se nourrir des morceaux qui tombaient de la table du riche. De plus, les chiens venaient lécher ses plaies. 22 Le pauvre mourut et les anges le portèrent auprès d'Abraham i . Le riche mourut aussi et on l'enterra. 23 Il souffrait beaucoup dans le monde des morts ; il leva les yeux et vit de loin Abraham et Lazare à côté de lui. 24 Alors il s'écria : «Père Abraham, aie pitié de moi ; envoie donc Lazare tremper le bout de son doigt dans de l'eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre beaucoup dans ce feu.» 25 Mais Abraham dit : «Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu beaucoup de biens pendant ta vie, tandis que Lazare a eu beaucoup de malheurs. Maintenant, il reçoit ici sa consolation, tandis que toi tu souffres. 26 De plus, il y a un profond abîme entre vous et nous ; ainsi, ceux qui voudraient passer d'ici vers vous ne le peuvent pas et l'on ne peut pas non plus parvenir jusqu'à nous de là où tu es.» 27 Le riche dit : «Je t'en prie, père, envoie donc Lazare dans la maison de mon père, 28 où j'ai cinq frères. Qu'il aille les avertir, afin qu'ils ne viennent pas eux aussi dans ce lieu de souffrances.» 29 Abraham répondit : «Tes frères ont Moïse et les prophètes pour les avertir : qu'ils les écoutent !» 30 Le riche dit : «Cela ne suffit pas, père Abraham. Mais si quelqu'un revient de chez les morts et va les trouver, alors ils changeront de comportement.» 31 Mais Abraham lui dit : «S'ils ne veulent pas écouter Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader même si quelqu'un se relevait d'entre les morts.»



"Qui est mon prochain?"

Dans cette parabole de l’Évangile, Jésus insiste encore une fois sur un thème qui Lui est cher soit l’amour du prochain et Il prévient les bien nantis que le piège à éviter est celui de l’indifférence, l’indifférence aux besoins d’autrui, à ses besoins vitaux certes, mais aussi à ses besoins essentiels notamment d’être vu, d’être reconnu, d’être entendu… d’être aimé.

De plus, Il nous rappelle que les premiers en ce monde seront les derniers dans l’autre s’ils n’ont pas l’amour du prochain. Mais qui est mon prochain?
Je serais tenté de répondre ceux de qui je suis proche, mais n’est-ce pas justement le contraire, ceux de qui je ne me sens pas proche et de qui je devrais me faire proche?

Le riche également demande des signes, des avertissements pour ses frères afin qu’ils puissent être sauvés. En guise de réponse, il reçoit cette prophétie : « … quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus ».

N’est-ce pas ce qui se passe aujourd’hui alors que même si Jésus est ressuscité, plusieurs exigent encore des signes, des preuves pour croire?

Se rapprocher du prochain, c’est se rapprocher de Dieu et se rapprocher de Dieu, c’est se rapprocher du prochain.

C'est ce que je nous souhaite.
Robert

Réflexion sur Le Bon Pasteur (Évangile selon saint Jean 10, 27-30)



27. Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent ;
28. je leur donne la vie éternelle ; elle ne périront jamais et nul ne les arrachera de ma main.
29. Mon Père, quant à ce qu'il m'a donné, est plus grand que tous. Nul ne peut rien arracher de la main du Père.
30. Moi et le Père nous sommes un. »



Le vrai berger est celui qui rassemble le troupeau, qui a le souci de chacune de ses brebis, toutes égales à ses yeux. Il est attentif aux brebis blessées, infirmes ou égarées, car elles sont plus vulnérables, plus fragiles donc plus en danger d'être les proies du loup.

Le vrai berger est courageux, ne reculant devant rien pour sauver les brebis des griffes du loup. Il ne se laisse pas mener par la peur du loup, mais par l'amour, l'amour de ses brebis risquant sa propre vie pour les sauver.

En ces temps difficiles où les vrais bergers semblent se faire de plus en plus rares, en ces temps où nous pouvons avoir l'impression que le loup s'est frayé un chemin jusqu'en la bergerie, faisons confiance au bon pasteur, ancrons-nous en la personne du Christ, le vrai berger.

Demandons la grâce d'écouter la voix douce et rassurante de Jésus, le bon pasteur.

C'est ce que je nous souhaite.

Robert